14 Jul

"Le plus long est le plus beau", telle est la dernière phrase du chapitre du carnet de voyage "Ischia in Local Color" publié par Truman Capote au début des années 1950 dont on se souvient peu. Ce que Capote décrivait long et charmant, c’était le printemps qui s’épanouit langoureusement en été au cours de son séjour de quatre mois sur l’île volcaniquement luxuriante. Un paradis géographiquement bien plus grand que Capri mais qui a longtemps été éclipsé par son voisin du golfe de Naples éternellenent reputation de chichi.

Le spectacle du complexe Max Mara de ce soir, inspiré du voyage de Capote la moins fréquentée, était le tout premier défilé de mode à prix élevé organisé ici. L'emplacement précis était un hôtel crénelé nommé le Mezzatorre, qui était autrefois une villa appartenant à Luchino Visconti. Il est situé sur un promontoire surplombant sa propre baie privée. Il est bordé de parasols turquoise. Tout réalisateur veut crier "action". Flottant sur cette pièce d'eau se trouvait le même yacht New York 32 mettant en vedette "The Talented Mr. Ripley", sa coque repeinte dans le ton parfait de Tiffany.

En fait, le cadre de Slim Aarons si pittoresque et si séduisante était la configuration ici que vous sentiez presque nerveux au nom de cette collection Max Mara conçue par Ian Griffiths. Les vêtements pourraient-ils être à la hauteur du contexte ? Grâce au point de départ de Capote et au long et langoureux parcours, la réflexion de Griffiths en a suivi. Cependant, au moment où son look d’ouverture est apparu une version beige pale du manteau emblématique de la maison 101881, coupée non pas en cachemire carmel mais en jersey traité “infroissable”, sur une robe à col haut et large amovible et les espadrilles à larnières qui parcouraient le défilé. La collection a été enregistrée à 100% dans cette destination.

En faisant référence à ce passé dans les plis froncés répétés ou les volants lies à l’assocation au dos des vestes, Griffiths a tracé un signe de ponctuation manifestement du milieu du siècle. Les caftans en cachemire présentés en quatre couleurs et fendus haut sur le côté étaient à la fois somptueux et sexy et presque retrogradés dans leur luxe: des pièces maîtresses. En revanche, des adaptations du teddy coat maison en bomber, ou des caftans trench-coat, ou des chemises à larges bras en coton oxford, ou une fantastique robe en jersey. Ou encore une version courte tout aussi fantastique qui ressemblait au tennis le plus glamour. Habillez-vous jamais… tout cela ressemblait à des bangers de vente au détail. Ces volumes et motifs couture avec nostalgie vintage combinés à des details sportswear et à des fabrications contemporaines ont créé une collection dans laquelle vous pourriez facilement voir le public de 93 influenceurs entrer.

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