12 Jul

En tant que l’un des premiers mannequins arabes de premier plan, Khelfa a ouvert la voie aux générations à venir plaidant pour que les femmes musulmanes comme elle soient représentées dans les espaces de la mode d’élite au cours de ses décennies en tant que figure influente du secteur. Aujourd’hui cinéaste, son dernier projet vise à démanteler les préjugés et les idées fausses entourant les femmes du Moyen-Orient.

Intitulé “De l’autre coté du voile”, le film jette un regard rafraîchissant sur les femmes arabes musulmanes ambitieuses, intelligentes et incroyablement passionnées par leur carrière dans l’art et la mode, tout en maintenant leur foi et en célébrant leur culture. “J’ai été invitée à Djeddah en Arabie Saoudite et j’ai rencontré toutes ces jeunes femmes qui étaient si talentueuses, si articulées et bien éduquées”, a déclaré Khelfa à AnOther.

“La description des femmes dans cette région par les médias occidentaux est tellement datée et inexacte et je voulais vraiment faire quelque chose à ce sujet”.

Le film explore la riche histoire des vêtements arabes traditionnels comme l’abaya et met en lumière les femmes de la région qui travaillent dans divers secteurs créatifs. Il présente des entretiens avec un certain nombre de professionnels, dont l’ancienne rédactrice en chef de Vogue Arabia, la princesse saoudienne Deena Aljuhani Abdulaziz. Cette dernière explique que le Moyen-Orient regorge de femmes indépendantes qui s’abonnent à la haute couture et à la mode commerciale.

“Beaucoup de femmes arabes sont de grandes connaisseuses de mode, mais elles sont très privées, donc personne ne connaît vraiment leur histoire ou ne les voit”, dit-elle à l’écran. “Je pense que cela fait partie de mon travail de combler cela et de montrer ce que cette femme peut être. Toutes les femmes ne sont pas couvertes de longs voiles où l’on ne voit rien. Ces femmes s’habillent très joliment, elles sont très sophistiquées.

Voilette en filet perlé

voilette en filet perlé

De même, Fatma Al Remaihi, PDG de Doha Institute une société qui soutient les cinéastes arabes en herbe souligne que 20% du cinéma indépendant au Moyen-Orient est réalisé par des femmes, contre seulement 9% aux États-Unis. Le film est plein de moments puissants comme celui-ci, où des femmes qui ont passé leur vie à être mal jugées et déformées par les médias grand public internationaux corrompus, ont un espace pour dire leur vérité.

“De l’autre côté du voile” arrive à un moment où les tensions sont vives dans le pays d’origine de Khelfa, la France à la suite de la tentative du gouvernement francais d’interdire le port du hijab aux filles de moins de 18 ans.

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