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Être à Paris en ce moment, c'est comme un afflux de sang à la tête sans fin. Après un an et demi d'une réalité très différente, l'esprit de réémergence dans la ville est à la fois exaltant et accablant. Souvent, l'effet est enivrant: vous vous sentez heureux mais pas tout à fait en contrôle de la situation. “C'est le goût du louche”, a déclaré Giambattista Valli lors d'une avant-première dans ses salons de couture de la rue la Boétie: “le goût du danger”, pourrait-on dire.

En arrière-plan, le sinistre "Lacrimosa" de Mozart jouait tranquillement sur la bande originale de son film de saison, marquant parfaitement la scène qu'il avait fixée pour sa collection. "À Paris, il y a une énergie si belle, si jeune, si fraîche. Tout le monde est dehors. Il y a cette sorte de générosité de bonheur et de partage et d'être tous ensemble et de retrouver cette légèreté », a réfléchi Valli. “Pour moi, sortir maintenant, c'est l'idée de vivre vraiment dans l'instant”.

Le passé est très lourd et l'avenir est très incertain, il s'agit donc d'être ouvert et libre. Vous ne faites aucune attente. Vous venez de vous préparer. Et vous avez ce léger sentiment de danger de manière positive parce que vous sortez face à l'inconnu. C'est très ouvert.

Il a dépeint l'atmosphère ré-émergente dans une collection soutenue par l'attrait de l'imprévisibilité. Les robes nuageuses en tulle mousseux, les robes en mousseline au drapé nonchalant et les robes colonne à paillettes à plumes frivoles jetaient leur légèreté pastel dans le showroom comme s'il n'y avait aucun souci au monde. En face d'eux, une autre humeur se cachait dans l'ombre: une robe de bal obscure enveloppée de tulle noir, un tailleur-pantalon en shantung sévèrement coupé recouvert de façon dramatique d'une cape en crêpe de soie noire et un ensemble de bureau pour hommes composé d'un caftan en lin cap. Cela n'aurait pas semblé déplacé à la fête dans Eyes Wide Shut.

Ils rêvent de la ville lumières. Paris est la seule ville glamour quand il pleut. Toutes les lumières se reflètent dans l'eau, comme le dit si poétiquement Valli. De retour dans ses salles de couture très éclairées, entourées de folies en tulle et de capes de vampire baudelairiennes, on se sentait un peu comme Emily à Paris. Ou, encore mieux: l'originale Emily, elle de Runway Magazine, dont les rêves des défilés de couture parisiens auraient facilement pu s'intégrer dans les salons d'abondance de Valli.

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